Tout savoir à propos des planchers.
JE VEUX DU PLANCHER.
Du plancher véritable, du massif, du semi massif ou du faux bois type mélaminé, stratifié ou pvc imitation bois ?
QUELLE EST LA DIFFERENCE ?
LE PLANCHER MASSIF
Le plancher massif doit généralement être collé en plein avec de la colle polyuréthane et ensuite poncé avec trois grains différents et puis recouvert de 3 couches de finition qui peuvent être de l’huile, du vernis (vitrificateur) ou de la cire.
L’avantage du massif c’est que l’on peut choisir presque ce que l’on veut : l’essence du bois, l’épaisseur, la ou les largeurs (variable ou fixe), la ou les longueurs (idem) et la finition : brossé, raboté à la main, teinté, patiné, cérusé, vieilli avec ou sans « trous de vers », vernis (vitrifié), huilé, ciré, peint…
Le désavantage c’est le temps de mise en œuvre : il faut laisser le plancher reposer 1 semaine dans la pièce où il va être posé pour s’adapter à la température et à l’humidité du lieu de pose puis le coller, attendre 24 heures, le poncer, mettre les couches de finition en attendant un temps de séchage et surtout laisser durcir la finition, généralement de 5 à 10 jours.
Pour les finitions huilées, interdiction de laver à l’eau les 15 premiers jours.
Il se passe donc généralement 2 semaines avant de pouvoir mettre des meubles et emménager dans la maison sans compter les nuisances comme les poussières de ponçage le bruit et les vibrations des ponceuses et les odeurs des vernis.
LE PLANCHER SEMI-MASSIF
Constitué généralement de 3 couches de bois (dont la dernière couche est en bois massif), le plancher semi-massif est lui stabilisé. Ce type de plancher est généralement fini d’usine (huilé ou vernis).
Il ne faut donc généralement rien ajouter comme finition. On peut donc les placer et, immédiatement après, mettre les meubles.
Ces parquets sont, selon nous, plus écologiques car avec la même épaisseur de bois noble on peut faire plusieurs planchers. Ainsi on préserve la nature en épargnant les arbres car la sous-couche est faite avec des déchets non utilisables pour le plancher qui autrement auraient été jetés ou brûlés.
Ces parquets semi massifs sont ordinairement fabriqués avec des rainures-languette et peuvent être posés soit en « pose flottante » en encollant les languettes, soit « collé en plein » comme un plancher massif ( ou en clic, voir plus loin ).
Quand on met du plancher « en pose flottante », il faut toujours mettre une sous-couche isolante.
Cette sous-couche est généralement en mousse mais peut être faite avec des produits naturels comme la pulpe de bois, le liège ou un mélange liège-caoutchouc. Les sous-couches ont généralement 3mm d’épaisseur mais peuvent monter jusque 5 à 6mm.
Les épaisseurs des planchers sont généralement de 15mm ou parfois 22mm ( dans ce cas il est auto-portant, c'est-à-dire que posé sur des poutres, il peut se substituer au plancher existant ).
Les planchers semi-massifs peuvent également être fabriqués avec un système de clic comme un mélaminé.
Certains fabricants utilisent même un clic « extrême » avec une languette de plastique qui rend la pose beaucoup plus facile et plus rapide.
Il est alors très facile, même pour une personne peu expérimentée, de placer ce genre de plancher.
La différence se verra au niveau des finitions car rien ne remplace l’expérience et l’outillage du professionnel.
Les prix de ces planchers tournent aux alentours de 55 à 65 euro le m2 hors tva ( tva de 6% si immeuble de 15 ans et plus seulement si placé par nous ou un placeur de plancher AGREE, 21% dans les autres cas ) hors placement.
Si on veut un plancher moins cher, il faut jouer sur les caractéristiques en réduisant les épaisseurs totales, les épaisseurs de bois noble ou les largeurs des planches. On peut alors trouver des planchers allant de 25 à 35 euro hors tva.
LE BAMBOU
Le bambou n’est pas un bois mais une herbe à tige dure et à croissance ultra rapide (une forêt de bambou se régénère en 4 ans) qui est coupée et assemblée avec des liants, et ce à haute pression.
Un bambou normal est 30% plus dense qu’un chêne, un bambou type « bamwood » 80% plus dense soit plus dur que le jatoba, l’un des bois exotiques les plus durs. Il est généralement fini d’usine (vernis ou huilé) et peut suivant les cas être collé en plein, collé-flottant ou posé en système clic.
Si on a des budgets plus serrés on se tournera vers LES MELAMINES qui sont des planchers constitués d’un HDF, poussière de bois mélangée à de la colle, compressée à haute densité et recouvert d’une feuille de papier imprimée imitation bois, elle-même protégée par une couche de mélamine transparente calendrée pour imiter la structure du bois.
Le prix du mélaminé dépendra de l’épaisseur du HDF, de sa résistance ou non à l’humidité, du nombre de passages d’impression qui donnent la profondeur et la beauté de l’imitation, de la structure et de l’épaisseur de la couche finale qui donnent la résistance du mélaminé ainsi que de l’existence ou non de chanfreins pour accentuer l’imitation de planches.
Un mélaminé « entreé de gamme » commencera à 15 euro de m2 TVAC et ira jusque 35 euro du m2 TVAC.
On confond souvent le mélaminé et le stratifié. D’aspect final comparable, LE STRATIFIE est nettement plus résistant aux coups et à l’usure et nettement plus résistant à l’eau que les mélaminés.
Etant plus chers que ces derniers, on les utilise très souvent pour des magasins ou pour des maisons en location car beaucoup plus résistants même en cas de mauvais traitement et/ou en cas d’entretien insuffisant.
Les prix des stratifiés vont généralement de 28 à 45 euro du m2 TVAC
IMITATIONS EN PVC
Elles existent de plusieurs ordres : autocollantes ( entrée de gamme) , à coller ou à cliquer ( milieu et haut de gamme, pouvant être mis dans des zones commerciales à grand traffic)
Les autocollantes et à coller nécessitent un sol parfaitement plan. Les clics ont généralement entre 4 et 5mm d’épaisseur et cachent généralement la plupart des petits défauts de sol.
Les PVC ont l’avantage de pouvoir être mis dans des locaux humides comme des salles de bains, des caves, des garages et de pouvoir se laver à grande eau. Par contre il faut faire attention aux griffes difficiles à camoufler et impossibles à réparer.
Les prix vont de +/- 18.00€ pour l’entrée de gamme à 38.00€ pour le milieu de gamme et jusqu’à plus de 50€ pour le haut de gamme.
ENTRETIEN
En utilisant les produits d’entretien conseillés par les fabricants on réduit l’usure naturelle de la finition, on camoufle de petites griffes et on diminue considérablement les risques de devoir un jour poncer et retraiter son plancher.
Toujours traiter et laver le plancher avec un chiffon à peine humide (torchon sur-tordu).
Ne pas oublier de toujours mettre des feutrines autocollantes sous les meubles qui bougent souvent pour réduire les risques de griffe (chaises, tables, canapés).
L’ennemi du bois est la poussière, dépoussiérer régulièrement avec un Swiffer réduit également les risques d’usure et de griffes.
Les autres ennemis sont l’eau, une humidité trop importante de l’air ou au contraire un air trop sec.
En général des différences trop importantes dans le taux d’humidité de l’air ne sont pas bonnes pour le plancher.
Dans les cas extrêmes un humidificateur d’air est une bonne solution.
Quand on a un passage fréquent entre l’extérieur ou un jardin et l’intérieur, il est souvent intéressant de prévoir un tapis anti-salissure qui retient les poussières et l’humidité entraînés par les chaussures.
LES DIFFERENTES FINITIONS
Vernis d’usine, existent en mat, satiné ou brillant. Généralement à l’eau. Un robot dépose l’équivalent de 8 couches de vernis, ce qui rend le plancher très résistant à l’usure et à l’eau.
Inconvénient, quand il est usé (si on ne l’a pas bien entretenu), il faut faire un léger ponçage avant de remettre une ou deux couches de vernis sur toute la surface.
L’huile, généralement satinée est d’origine naturelle (huiles végétales, noisettes, tung..) parfois renforcées avec des résines polyuréthanes pour la rendre plus résistante à l’usure et à l’eau. Dans l’esprit des gens l’huile est un produit plus naturel que le vernis. Il est donc à la mode. En cas d’usure localisée et pour autant que le plancher n’aie pas changé de couleur à cause de taches (d’humidité entre autres), on peut faire un léger ponçage, mettre de l’huile ( avec un chiffon ou un étendeur d’huile ) , laisser pénétrer et puis essuyer ce qui n’a pas pénétré et c’est fini. Par contre, comme elle est moins résistante à l’usure et à l’eau, si on ne l’entretient pas régulièrement, elle disparaît et alors des taches difficiles à enlever peuvent survenir. Ceci fait qu’il faut alors poncer le bois (parfois en profondeur) avec le risque que la réparation locale soit visible et nécessite un ponçage global, tout comme pour un parquet vernis.
HUMIDITE
Attention à ne jamais oublier que le sol doit être parfaitement sec et à l’abri de remontées d’humidité.
Il faut savoir qu’il faut attendre en moyenne une semaine par cm de chape nouvelle avant que celle-ci soit suffisamment sèche que pour accueillir un plancher. Si des travaux de plafonnage importants ont également eu lieu ou si l’air ambiant est trop humide (maison dans un parc, hiver..) ces temps d’attente peuvent être rallongés.
ACCESSOIRES
Tous ces produits sont généralement proposés avec des accessoires de finition comme des plinthes, des contreplinthes (quarts de rond), des seuils à dénivellation ou de transition, des rosettes pour radiateurs, des nez de marche… Mais également des kits de pose, sets et produits d’entretien, kits de réparation…
Georges SCIARRELLI
Déco Ligot